Accords d'Évian, haute trahison des peuples du Sahara par le FLN

Comment Alger va acheter le Sahara central : à crédit

Le corbeau et le renard : de Gaulle et le Fln, ou le fromage métamorphosé en pétrole en son bec. Les pleutres ne pouvaient que succomber à l’appât du gain. Fin limier, le général de Gaulle aura su habilement aiguiser l’appétit de la partie adverse. Nul n’est besoin d’être psychologue de renom pour comprendre que l’on avait affaire à des arrivistes presque parfaits. Qu’importe des vies humaines sahariennes en plus ou en moins, des souffrances, d’atroces souffrances en silence imposées aux survivants de l’atome par la force militaire. Qu’importe, le Sahara est terra nullius donc population nullius. L’essentiel, ce qui compte : dévorer avec la plus grande avidité des milliers de milliards de pétro-dollars et pétro-dinars empochés six décennies durant. Sans jamais se rassasier.

À coté, la gabegie, la belle orgie romaine de Pasolini fait pale figure. Caligula le décadent s’en retourne dans sa tombe. Un ministre ou un écrivain de renom organise la fête avec trois cents ou six cents méchouis la soirée. L’ogre le plus vorace s’est emparé du Sahara central! Jusqu’au dégoût, jusqu’à l’indigestion dans sa forme la plus aiguë, de la manière la plus brutale jusqu’à en donner la nausée en superposant sa dictature sanglante à la mort atomique diffuse qui toutes deux refusent de dire leur nom! Ils défient les lois de la gravité en ce sens qu’un dollar lâché en plein vol ne peut que tomber dans leur escarcelle. Les plus révolutionnaires pourront s’acheter quelque appartement à New York City en 1978 juste avant la mort bizarre du gourou. On serait plus à l’aise de prendre un Thé avec Mussolini et Franco Zeffirelli.

En ce temps, la dolce vita bat son plein. La nouvelle bourgeoisie perchée sur les hauteurs de la baie d’Alger peut savourer tranquillement le fruit du larcin. Les sulfureuses nuits folles d’Alger à la suédoise défraient la chronique et la silhouette d’un ministre des affaires étrangères titubant peut se reconnaître, au midnight, ombre furtive passant devant la porte d’un club de jazz Blue Note dans un virage de rue Michelet. Rebaptisée du nom d’un héros de la guerre, mort bien sûr, pour ne pas être gênant car les morts ont bon dos. Personne, sauf les chefs, ne sait ni ne devine le moins du monde ce qui se passe au Sahara. C’est le dernier de leurs soucis. Il n’y aura ni chagrin ni regrets. Pas même une larmichette.

La voracité des loups ou des oiseaux de proie charognards à côté n’est que du pipi de chat. Excusez du peu. Leur cupidité absolue défie la loi de la relativité d’Albert Einstein, physicien, théoricien de son état, lui-même père de la bombe atomique.

Le deal

Le régime d’Alger va largement user et abuser de la contrepartie gaullienne à la fois territoriale et matérielle stipulée dans le contrat des Accords d’Évian.

L’assiette sera pour la France :
  • la jouissance de ses bases d’essais d’armement spécial,

  • de la base navale anti-atomique de Mers-El-Kebir,

  • la base et le champ de tir atomique de Reggane-Hammoudia,

  • nucléaire d’In Ekker,

  • chimique de B2-Namous,

  • biologique de la région de Béchar,

  • bactériologique de Namous

  • biologique de Beni Ounif

  • spatiale de Hammaguir

  • ballistique de Hammaguir

  • maintien de la profondeur stratégique de la France grâce à sa présence en méditerranée-sud et au Sahara et grâce à la coopération militaire entre les deux États (la France et son bébé qu’elle a baptisé au 19e siècle ”Algérie” du nom de la ville portuaire barbaresque d’Alger prise à revers en cinq jours en 1830. Note : Alger qui signifie îlots, en phénicien iko siom, puis appelée par les romains icosium, puis Eljazaïr par les Arabes et les Imazighens, en raison de l’existence de quelques petits îlots rôcheux à l’ouest de la baie d’Alger prés du littoral et de la casbah - le Penon, l’Amirauté et El-Kettani - qui suffisaient à protéger naturellement une petite flotte pirate qui pratique la course en mer).

  • le tracé français des frontières correspond tout à fait à cette géostratégie : 1300 kms de côte, 3000 kms environ dans l’axe venant de la Libye, du Tchad et du Niger, zone des quatre frontières (1) et partant jusqu’à la zone des quatre frontières (2) Mali-Mauritanie-Maroc-Algérie ; dans l’axe nor-sud, prés de 3000 kms et surtout à la pointe In Guezzam, on se trouve plus proche de Cotonou ou Porto Novo au Bénin sur la rive Atlantique du Golfe de Guinée que de la ville d’Alger. Ainsi peut-on comprendre l’ampleur de l’imposture ou de la spoliation réalisée par le tracé hautement stratégique purement colonial et neocolonial à long terme des frontières gaulliennes. Ainsi, un nouvel État créé de toute pièce va se retrouver le plus vaste de l’Afrique au lendemain de la partition du Soudan, son pendant issu de l’empire colonial britannique.

  • sans oublier les autres clauses dîtes secrêtes des Accords d’Évian.

L’assiette pour le nouvel État maghrébin post-colonial :

  • la création d’un nouvel État héritant des infrastructures et d’une économie réalisées par et au profit de l’occupant,

  • le co-héritage du tracé colonial : ce qui va faire naître en elle une cupidité (tamaa en arabe) jamais égalée et provoquer des ambitions et des fortunes démesurées, dès les années 70 (Sur la piste des comptes à la Manhattan Chase Bank à New York) exacerbées à partir de la fin du 20e siècle et du début du 21e siècle, notamment par la pratique et le contrôle de la contrebande en direction et en provenance de la Libye, du Niger, du Nigeria, du Mali, du Burkina Faso et de la Cote d’Ivoire, dans un premier temps, puis du Mali, de la Mauritanie, de la Guinée Conakry et de la Guinée Bissau pour le narco-traffic avec l’Amérique latine et sa jonction afro-méditerranéenne. Ce qui va entraîner le regard voyeur et l’ingérence chronique, voire permanente dans plusieurs cas, de cet État dans les conflits et la situation intérieure de ses voisins par la corruption et la manipulation d’un pseudo-terrorisme commandité et instrumentalisé, soutenu par une logistique et des moyens humains et financiers nécessaires et indispensables.

  • le partage des hydrocarbures,

  • le partage des autres richesses du sous-sol saharien : or, uranium, diamant, tungstene, terres rares, hélium, fer, etc.

  • le partage de l’espace aérien,

  • les autres clauses dîtes secrètes des Accords d’Évian que l’on découvrira disons peut-être dans un ou plusieurs siècles, qui sait^49?

  • l’application du contrat sera désormais supervisée subtilement par un ambassadeur bien plus qu’un ministre plénipotentiaire ou qu’un gouverneur qui va de facto remplir le rôle d’un véritable proconsul à la romaine.

Les modalités pratiques d’application telles qu’elles seront résolues dans la réalité des années qui suivent sont illustrées par les documents qui suivent.

  1. Ou à l’état de fossile dans des couches sédimentaires ayant aiguisé la curiosité d’un archéologue ou silicifiées dans une forêt de bois pétrifié du Tidikelt, pourquoi pas, osons imaginer.

Au moins 40 000 victimes des essais nucléaires et 60 années de haute pollution non-stop de la planète par les hydrocarbures et 24 OOO ans de radioactivité pour l’Afrique et l’Europe


À qui profite le crime nucléaire au Sahara? / chekib abdessalam
Nucléaire, bactériologique, chimique,
biologique, balistique, spatial, pétrole, or

Préface d’Abderrahmane Mekkaoui / Collection Allure saharienne, libre de l’Atlantique à l’océan Indien, © alfAbarre, 2021 24, rue Le Brun, 75013 Paris (les Gobelins) http ://www.alfabarre.com editions@alfabarre.com ISBN 978-2-35759-105-9 EAN 9782357591059 ISBN 978-2-35759-107-3 (Ebook - epub) ISBN 978-2-35759-106-6 (Ebook - pdf)


Azaouad
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