Namous, l’insecte de la mort chimique ou bactériologique
Mr Mesmer, ancien Ministre de la Défense du général de Gaulle, 1960-1969, déclare en 1997 sur FR2 : « Mais B2-Namous c’est au Sahara, et au Sahara, comme on le sait, il n’y a pas beaucoup d’habitants et les expérimentations de la France à B2-Namousne gênaient pas du tout l’Algérie »
Au Sahara ... il n’y a pas beaucoup d’habitants!
Il y en a qui ont de la chance et pas d’autres. Pas beaucoup d’habitants, sinon les bombes auraient explosé au-dessus des populations de Fés, Mar- rakech, Rabat, Casablanca, Tunis, Constantine ou Alger. Quelle chance pour elles! Mr Mesmer, ancien Ministre de la Défense du général de Gaulle, 1960-1969, déclare en 1997 sur FR2 : « Mais B2-Namous c’est au Sahara, et au Sahara, comme on le sait, il n’y a pas beaucoup d’habitants et les expérimentations de la France à B2-Namousne gênaient pas du tout l’Algérie. ».
Il ne croit pas si bien dire. Monsieur le Ministre a bien raison car tout d’abord, l’oued Namous se trouve en territoire marocain il ne peut donc pas gêner l’Algérie. En deuxième lieu, pour Alger, les Sahariens n’existent pas. Ils répètent à tue- tête Sahra ma fiha oualou ou baqi elbled : Au Sahara, il n’y a rien ni personne. Le régime d’Alger faisant sienne la théorie coloniale de la terra nullius, considère tout au plus les Sahariens comme des Non-êtres voire comme des Marocains historiques qu’ils ont toujours été, autrement dit pour Alger des ennemis à réduire ou à éliminer, sauf à les pervertir ou à les dépraver. À en voir la grimace hideuse qui affecte systématiquement son visage lorsqu’un officier de la régence d’Alger croise un vénérable cheikh saharien, cela ne fait aucun doute. Moulay Rachid Alaoui, quasi biblique avec sa barbe blanche, son chech blanc, sa jellaba verte, qu’il repose en paix, levait les mains au ciel devant l’hôtel transatlantique d’In Salah en implorant « nod ya rih », lève-toi Vent! Enfin, absolument rien ne pourrait gêner ou contrarier le régime d’Alger tant qu’il aura sa part du gâteau de la manne pétrolière et des hydrocarbures comme convenu dans les Accords d’Évian.
C’est dans la rivière de l’insecte, oued Namous, que les événements se sont logiquement déroulés. Il ne faut incriminer personne. Il s’agit de faits qui n’ont jamais eu lieu. Ni vu, ni connu. Peut-être sommes-nous dans le domaine furtif du virtuel. Un modèle éphéméride gratuit mais sponsorisé. Alors un jour peut-être, nous faudra-t-il apprendre à ne pas dire la vérité. Il faudra construire un récit avec une description et un état des lieux pour l’étrange. Celui pour qui tout cela n’existe pas et qu’il sera si étranger de citer. Celui qui arpente les lieux discriminés, quant à lui, n’a pas besoin de faire appel au mensonge par omission. Il transhume simplement dans le coin. Sa découverte est, à la base, fortuite et son sens de l’orientation inné. L’hebdomadaireLe Nouvel Observateur « ré- vèle » en 1997, sous la plume de Vincent Jauvert, que la France a disposé de 1962 à 1978 d’une base chimique dans le Sahara : B2-Namous prés de Béni Ounif, le huitième ksar de Figuig, où vivent des familles d’origine idrisside et tachelhit^34. Selon une note confidentielle du colonel Moulin, chef du groupement Armes chimiques et biologiques
- Un mariage d’amour.
en 1966, y sont expérimentés : « les agents de la guerre chimique élaborés par nos laboratoires, les matériels destinés à les disperser ainsi que les matériels de protection et de décontamination ».
Beni Ounif, la gare, la légion étrangère
Pierre Messmer, alors ministre gaulliste de la défense, déclare que : « Tous les pays avancés s’efforçaient alors de mettre au point des armes chimiques incapacitantes qui paralyseraient l’ennemi… ». Il va mourir d’un cancer ainsi que Gaston Palewski ministre à la Recherche scientifique d’une leucémie ou cancer du sang dû à son exposition aux radiations à In Ekker. En 1935, la France installe, dans la région, une base secrète d’essais d’armes chimiques, bacté- riologiques et biologiques dans l’oued Namous, à 70km au Sud Est de Beni Ounif, base qui deviendra plus tard la base secrète B2-Namous.
B2-Namous va fonctionner pendant une qua- rantaine d’année, jusqu’en 1978 officiellement! Avec la bénédiction requise de tout bord. Ne vous méprenez pas, entendez avec la bénédiction- malédiction d’Alger.
Ne vous y méprenez pas! La question est d’une actualité brulante, toujours à l’ordre du jour d’État à État, diplomates face aux militaires. Se pose la vaste question de la décontamination. En langage diplomatique, on appelle ça un accord de dépollution. Toujours en cours de négociation selon les voix du Seigneur.
Rebondissement, l’accord confidentiel serait signé : « La visite d’État du président François Hollande à Alger, les 19 et 20 décembre 2012, s’était soldée par la signature de nombreux accords de coopération économique et politique. Selon Jean-Dominique Merchet, journaliste à l’hebdomadaire françaisMarianne, parmi les textes paraphés par les deux délégations en présence des deux chefs d’État, un accord confidentiel a été signé loin de tout protocole et de toute présence médiatique. Selon Merchet, « la France va dépolluer un ancien site d’essais d’armes chimiques en Algérie que l’armée française a utilisé jusque dans les années 1970 ». Ledit site s’appelle B2-Namous.»
Pollutions et dépollutions sont à l’affût, à cheval sur une frontière coloniale artificielle. Postures de circonstance, grenouillage et politique de l’autruche : on est au triangle des Bermudes. Pour ceux que cela offusque, adressez-vous à une agence de tourisme sous écoute ou à un média expert en langue de bois. GPS, l’acronyme de leur guide en plastique. Il y en a qui sont morts en accident d’hélicoptère. Le vieux secret d’État ne sera pas déclassifié.
Témoignage d’un appelé :^35
« Quelle est belle la France, envoyer des appelés à B2 Namous pour soit-disant garder une base secrète et les envoyer expérimenter leur saloperie de gaz. Merci, Monsieur Charles de
- https ://lencrenoir.com/le-dossier-de-la-base-b2-namous- resurgit-de-nouveau/
Gaulle, Président de la république, et Monsieur le ministre des Armées Charles Hernu pour les maladies que j’ai développés après ce séjour à B2 Namous ». Dans l’article en ligne, Mohamed Ibn Khal- doun, journaliste algérien, spécialisé dans les affaires sécuritaires et politiques et ancien corres- pondant d’une chaîne d’informations, poursuit : « Jeune Afrique dans sa dernière livraison de cette semaine, a fait ressortir un vieux dossier, un historique de l’affaire appelée base secrète ”B2 Namous” relatif à la présence française en Algérie jusqu’à 1978, dans un terrain près de Béni Ounif, qui servait à des essais d’armes biologiques. Jeune Afrique, précise que Abdelaziz Bouteflika n’a appris qu’en 1997 l’existence de cette base, conservée par l’armée française, en site d’essais d’armes chimiques, avec l’accord de Boumediene. »
Ceci va donner lieu à un grotesque simulacre grâce auquel l’ex-président du régime d’Alger va pouvoir s’indigner et faire pleurer dans les chaumières. La propagande ubuesque du Fln- Goebbels tourne encore à plein régime. Bouteflika tout à fait ”i am shocking” se révolte contre un colonel Boumedienne, dont il fut aide-de- camp en 1961-1962, à vingt-trois ans, puis après le putsch militaire de l’armée des frontières de fin septembre 1962, puis après le putsch militaire de l’Anp (armée algérienne) de juin 1965, ministre indéboulonnable, jusqu’à la mort de son mentor colonel. Oui, il se dit choqué du fait que ce colonel putschiste-président ne l’aurait pas informé d’un accord secret relatif à B2- Namous qui octroierait à la France ad æternam un territoire contaminé de 600 km2 à l’Ouest de Beni Ounif. Choqué de soit disant ne pas avoir été informé et non pas choqué par l’existence même de cette base. Avec le Fln-Anp, on retombe toujours sur ses pieds : mensonge et balivernes.
Bouteflika aura été l’une des pièces importante du coup d’État du 19 juin 1965 depuis longtemps envisagé et rampant mais qui sera précipité par un remaniement ministériel d’Ahmed Ben Bella qui excluait les proches du colonel Boumedienne qui seront limogés des secteurs ministériels de souveraineté. Toutefois, le colonel putschiste aura pris le soin avec son larron Bouteflika d’envoyer un émissaire informer le général de Gaulle au préalable^36. Ceci explique pourquoi à quatre heure
- voir document Eljazira Tv avec le président Ahmed Ben Bella https ://youtu.be/yAv7sdOkrHA
du matin, les militaires se rendent à l’imprimerie nationale et saisissent tous les journaux en cours d’impression mentionnant la liste d’un nouveau gouvernement pour empêcher leur distribution- diffusion dans le pays. Par ailleurs, des troupes de l’Anp de Boumedienne s’emparent d’un dépôt de matériel et d’uniformes du corps national de sécurité (CNS) fidèle à Ben Bella chargé de la sécurité de la présidence et des bâtiments publics afin de déguiser sa soldatesque en CNS et de les mêler aux véritables. Ce putsch sera baptisé sursaut révolutionnaire, dorénavant chômé, férié, payé. Les acolytes de Boumedienne se constituent en Conseil de la Révolution. En remplacement de Ben Bella qui préparait la Conférence Afro- Asiatique pour juillet, celle-ci verra la consécration rapide d’un nouveau leader ombrageux de la révolution mondiale du nom de Boumedienne. Avec l’Anp-Fln, on ne peut faire économie de cynisme et de mauvaise foi.
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