Sahara nucléaire, Irresponsabilité criminelle d'Alger - Anp/Fln

Sahara nucléaire, Irresponsabilité criminelle d'Alger - Anp/Fln

Responsabilité de l’État algérien de 1962 à nos jours

Un algérien parmi des centaines de milliers envoyés trois décennies après l’indépendance à proximité des points zéro, « s’active pour demander des comptes à la France ». Quelle insolence! Comme dirait un français moyen : « là où il y a de la gène, il n’y a pas de plaisir ». Si cette personne arrive à réfléchir cinq minutes, elle doit comprendre, trente ans plus tard, qu’un train de mesures et d’actions urgentes auraient dû être mis en œuvre sans délai après ”l’indépendance” de ce pays. Par l’État algérien même si l’État français ne fait rien! Lui évitant ainsi d’être irradié après coup.

Quelle ignorance! Ont-ils le cerveau bouché à ce point de ne pas comprendre quelque chose d’aussi simple : l’État algérien ne devait pas envoyer de militaires, de salariés, de simples citoyens travailler sur des zones contaminées. Ces zones devaient simplement être fermées. Faire l’objet d’un zonage. Les zones périphériques devant, elles aussi, être classées zones à circulation régulée. Des itinéraires d’évitement auraient du être réalisés en extrême urgence. Au lieu de cela on assiste à partir des années 80 à la ruée vers l’or. Les travailleurs sont attirés par des salaires deux à trois fois plus élevés qu’au Nord. Là aussi rien de nouveau. C’est juste le régime d’exception colonial qui est reconduit. On continue à octroyer des primes de soleil et des indemnités de frais de résidence et d’isolement.

Attitude criminelle, passivité, mauvaise gestion

En connaissance de cause, par négligence criminelle et incompétence, l’État algérien aura transformé ses ressortissants en cobayes, en kamikases dans un élan de folie meurtrière qui ne dit pas son nom. Alors qu’un véritable cordon sanitaire devait immédiatement être mis en place. Ce n’est plus la France qui est gestionnaire à ce moment mais la régence d’Alger. À ce que je sache, Alger est indépendante à partir de juillet 1962 et non pas trente ou soixante ans après. Le monde entier le sait.

Les flux de la transaharienne : dans les années 70-90, 100 à 150 000 touristes par an dont près de la moitié viennent par voie terrestre, notamment les ”routards” qui traversent le Sahara et le Sahel pour revendre entre 10 et 20000 véhicules par an pendant plusieurs décennies en Afrique de l’Ouest, le flux continuel de milliers de camionneurs transporteurs de biens de toutes sortes vers Tamanrasset qui dépend de ce poumon car elle est assistée, aucun effort n’ayant été fait pour un développement harmonieux des potentialités locales, les automobilistes, les touristes domestiques, des millions de passages cumulés en zones contaminées auraient du être facilement évités par l’État algérien par des mesures relativement simples et peu coûteuses. Au lieu de cela, on laisse faire. On préfère amasser et détourner les pétro-dollars dans le Nord.

En 2009, la Criirad analyse des prélèvements du site traversé par la RN1 qui va s’avérer, on s’en doutait, très contaminé, à haut risque, par le césium 137 et l’américium 241, transuranien indiquant la présence de plutonium 241.

Rien n’est envisagé ni même pensé : néant intégral. Alger est unÉtat défaillantqui défie les lois de la gravité et les principes élémentaires de gestion d’un pays. Un effet pervers s’ajoute aux radiations des points zéro, en laissant un transit et un fret quotidiens s’effectuer sur le long terme, ce dernier s’en trouve absolument banalisé. Pour les maniaques de la santé, les bios, les vegans (végétaliens) ou les fleurs bleues, les ”écolos”, on leur rétorque ”occupez-vous de vos oignons”. Celui qui n’est pas content peut recevoir une balle dans la tête ou être violé(e) dans un commissariat, une brigade, dans une casemate ou au bagne de toile entre In Amguel et In Ekker.

Ni à Béchar, ni à Reggane, ni à In Ekker, ni à Tamanrasset, aucun principe, aucune prévention des risques liés à la radiation nucléaire et à l’intoxication chimique, aucune démarche générale de prévention des accidents. On assiste gratuitement à une gigantesque production bollywoodienne aux soixante oscars, en projection permanente. Silence, on tourne : ”Le risque nucléaire et sa négation”.

Ce qu’Alger a raté depuis 62 ans

Dans le Sahara nucléaire post indépendance, chaque dispositif de sécurité, à condition qu’il eut été déployé, considéré a priori comme vulnérable, aurait du être doublé par un autre dispositif indépendant. L’un des objectifs majeurs de la sûreté des installations nucléaires étant de maîtriser, en toutes circonstances, le confinement de la radioactivité.

Le concept de défense en profondeur a été introduit dans le domaine de la sûreté nucléaire dés le début des années 1970 pour les zones où sont installées des centrales nucléaires. Ainsi, au Sahara, sur le même modèle, à minima, l’État voyou défaillant aurait du prévoir une série de niveaux de défense selon les caractéristiques intrinsèques de chaque site. Des dispositions matérielles, organisationnelles et humaines ainsi que des procédures destinées à prévenir les accidents puis, en cas d’échec de la prévention, à en limiter les conséquences. Cette défense en profondeur se devait d’être conçue en fonction des différents stades de vie des installations concernées, de la conception au démantèlement. Du ressort de l’État algérien indépendant à partir de 1962.

Cela en tenant compte d’un retour d’expérience suivi à la loupe par des experts et des représentants de la société civile notamment en cas d’incidents ou d’accidents, de manière à construire une défense toujours plus efficace.

Un deuxième niveau de défense a pour objet de détecter la survenue de tels incidents afin de les empêcher, en limiter l’impact, et rétablir une situation de fonctionnement normal.

Un troisième niveau viserait la maîtrise d’accidents qui n’ont pu être évités, à défaut, de limiter leur aggravation. De véritables unités de Santé spécialisées équipées auraient du être disséminées très vite après 1962 à travers tout le Sahara.

Un quatrième niveau de défense consiste à gérer les situations d’accident consécutives à l’échec des dispositions des trois premiers niveaux de défense en profondeur afin d’en limiter les conséquences humaines et environnementales.

Un dernier niveau, vise une gestion de crise spécifique de la part des pouvoirs publics, afin d’atténuer les conséquences radiologiques des rejets radioactifs susceptibles de résulter de situations accidentelles.

Sur le même schéma du nucléaire civil :

1 - prévention des anomalies de fonctionnement et des défaillances des systèmes.

2 - détection des défaillances techniques et multiples et maîtrise des anomalies de fonctionne- ment.

3 - maîtrise des accidents.

4 - limitation des conséquences des accidents graves.

5 - limitation des conséquences radiologiques en cas de rejets de substances radioactives.

Voilà ce qui aurait dû à minima être prévu dans les accords d’Évian et sûrement pas dans des accords secrets mais ouverts et sous contrôle marocain, africain et international.

Mesures concrètes qui n’ont jamais été prises et ne sont toujours pas à l’ordre du jour pour l’État-voyou d’Alger:

Dès 1962 : Mise en place de barrières de confinement :

gaine, circuit primaire, enceinte de confinement (mauvaise évacuation de la chaleur, enveloppe capable de retenir la dispersion atmosphérique des produits radioactifs et du combustible, réalisations en béton),

Réalisation d’études génétiques, épidémiologiques et environnementales,

Organiser un corps de travailleurs FORMÉS avec des équipements spéciaux,

Création d’un organisme africain de radioprotection et de sûreté nucléaire, Formations spécialisées, pour l’industrie, l’agriculture, les collectivités, les établissements de santé, et les institutions de préservation de l’environnement et du patrimoine naturel et culturel,

Création de centres d’information et de sensibilisation, bibliothèques, médiathèques, écomusées pour adultes, éléves, étudiants et enseignants, module spécialisé pour l’éducation nationale et l’enseignement supérieur, accompagnement des habitants,

Création de laboratoires dignes de ce nom et d’instruments de surveillance permanente de l’environnement,

Une concertation publique, une expertise pluraliste d’évaluation des risques, la transparence et des actions d’ouverture à la société, actions portes ouvertes, initiatives pédagogiques, dialogue technique sur les enjeux, débats, vulgarisation, réexamens périodiques des impacts et de la sureté, partage et publication des connaissances…

Dans un cadre évolutif et dynamique.

Des dizaines de millions de mètres cube auraient du être consacrées au confinement des poussières radioactives. À ce jour, 1962-2021, rien absolument rien n’a été fait dans un pays indépendant qui a disposé comme bon lui semble de la manne pétrolière. Qu’à fait l’armée d’Alger : absente au bataillon. Sa spécialité, c’est plutôt la préparation de coups d’État, l’assassinat politique et la captation des richesses. Pas une seule goutte de pétrole n’aura servi à la prévention et à la gestion des impacts de la radioactivité et de la sureté nucléaire des 17 bombes atomiques.

Comparez à ce qui a été mis en place dès le lendemain des deux seules explosions d’Hiroshima et de Nagasaki, vous serez édifiés. Le Japon est sans doute depuis 1945, le pays le plus avancé en la matière. L’État algérien se place immanquablement au dernier rang mondial des pays concernés. Terra nullius oblige.

Pour une dictature qui a sciemment tué des centaines de milliers d’êtres humains sur la durée, évidemment la prévention, la gestion du risque et de l’impact nucléaire reste un luxe qui ne concerne pas les autorités occupées à s’enrichir frauduleusement et à construire un avenir radieux en d’autres continents pour sa progéniture.

Le principe de précaution s’impose à l’administration au risque d’engager sa responsabilité^98. Le jour où les dosimètres parleront, il sera trop tard. Au lieu de réfléchir très vite, à comment appliquer ces mesures salutaires, Alger aura foncé la tête baissée vers l’abîme, le désastre humain, faisant preuve d’un amateurisme et d’un négationnisme certainement inégalé sur la planète^99.

  1. En France, ce principe a valeur constitutionnelle depuis qu’en 2005 la Charte de l’environnement fut annexée à la Constitution. Pour Alger, il n’existe pas de principe de précaution en matière de santé (nanotechnologies, perturbateurs endocriniens), d’agro-alimentaire (Ogm), d’agriculture (Gliphosat, pesticides, engrais), et de veille sanitaire (médicament, virus hospitalier…). Il semble que règnent vide juridique et anarchie.

  2. Pourtant, Alger ne se privera jamais de communiqués triom- phants, de satisfecit, de médailles et autres gallons autocollants de généraux d’une suffisance à la mesure de leur niaiserie mercantile comme pourrait-on le dire dans les couloirs de l’UBS, du Crédit Suisse, de Wikileaks, de la NSA ou du Kremlin.

Obstacles à toute tentative d’éclaircissement

Pour les victimes, il n’y a jamais eu de vrais rapports d’autopsie. Pour toutes les morts suspectes, il n’y a jamais eu d’enquêtes, ni estimations, ni explications. Au fil du temps, on assiste à un effacement des traces. Aucune expertise, aucun moyen ne sont mis en œuvre pour une prise en charge médicale spécifique. Ni propositions, ni représentation. Sur le plan de l’information de l’opinion publique, c’est le néant. Concrètement, un demi siècle durant, tout est fait pour que l’on ne se rende pas compte du lien causal entre les essais, les symptômes et les pathologies.

Un seul mot d’ordre pour le pseudo-État algérien :

Allez tous vous faire irradiés au Sahara, je ferme les yeux de 1962 à 2023. « Par le peuple et pour le peuple » ce qui veut dire en décodé « Par les généraux et pour les généraux »^100.

Enfant de parents irradiés avec une malformation congénitale

Le cas des ”bases de vie” de la recherche minière et géologique, des chantiers, des usines et autres implantations industrielles ou agricoles en zone irradiée nous éclaire quant au niveau d’irresponsabilité absolue de l’État algérien. Aucune évaluation des conditions de vie, de santé et de travail. Aucune étude et prévention des conditions d’intervention sur site, ni par type d’activité,

  1. Signé Explicus.

ni par catégorie professionnelle. Aucune analyse des contraintes physiques et d’environnement, d’exposition et de contact à la charge physique, aux toxiques, aux fumées et aux poussières. Aucune étude préalable, ni à posteriori, des conditions de réalisation du travail, des moyens, du vécu, des savoir-faire. Aucune évaluation du risque radiologique, des contraintes liées à la sécurité, à la contamination, à l’exposition (consignes, tenues de protection individuelle, dosimétrie, statistiques, moyennes annuelles ou périodiques, vécu familial, déplacements, trajets, morbidité, affections^101 ). La santé physique et psychique du travailleur, les pathologies professionnelles, le rythme, l’amplitude de la journée de travail, les postures, l’ambiance, la pénibilité, l’astreinte, la vie familiale, la précarisation et le vécu subjectif des salariés, importent peu.

Que dire, par ailleurs, des transporteurs, des caravaniers, des nomades, des éleveurs de camelins et de caprins, de la flore, de la faune? Ils sont censés constituer des espèces en voie d’extinction.

  1. Digestives, cardio-vasculaires, respiratoires, fatigue, anxiété, troubles du sommeil, système nerveux, symptomatologie dépressive, etc.

À quelques dizaines de kilomètres du point zéro des quatre gerboises équivalent à sept Hiroshima :

Base de vie prés de Reggane 2021

Champ d’exploitation gazier sous état de siège de l’armée. Reggane-In Salah 2021

Cimenterie entre Reggane et Aoulef 2021

Champ d’hydrocarbures prés de Reggane

1960-2023 : le trou noir

Comme si de rien n’était, dans un récent entretien accordé au correspondant du journal Le Point, alors qu’il a été lui-même ministre de l’Habitat et de l’Aménagement du territoire, lors de son ”élection”, son propre fils était en prison pour trafic de cocaïne, le président algérien signifie que l’État qu’il représente restera fidèle à sa rhétorique démagogique et à sa politique de l’autruche. En effet, il appelle la France à venir « nettoyer les sites des essais nucléaires » se rappelant, peut-être, soudainement que la radioactivité fait encore des victimes, comme s’il n’y était pour rien. L’État algérien semble s’être figé dans le temps. Ossifié, fossilisé, il continue à pérorer, alors qu’il ne l’a pas fait en son temps, comme si nous étions en juin 1960 ou en juin 1962, non pas en juin

  1. Les conseillers démagogues ont du abuser de chloroforme ou de morphine. Le dérivé trichloré du méthane, incolore et volatil, a du les endormir d’un sommeil profond, paradoxal, à moins qu’ils ne soient gravement atteints d’apnée du sommeil. Un sommeil de soixante ans. Le dormeur du val, les dormeurs de la caverne. Trop occupés à remplir la caserne d’Ali Baba de trésors volés, ils n’ont pas vu le temps passer. Co-responsables, accusateurs et juges, se figurent-ils, aujourd’hui, que le monde entier dans une impulsion morbide va encore les applaudir?

La flatterie omnidirectionnelle leur permettra sans doute aux prochaines échéances électorales d’afficher un résultat convenu, immuable depuis 1962, réglé comme sur du papier à musique, de 95 % de oui des 5 % du corps électoral.

Belle opération de blanchiment en vue? Pas si sûr car le Sahara et le Sahel seraient en zone grise^102.

  1. Une zone grise peut servir ou de rideau de fumée ou d’excuse à certaines situations.

Route saharienne à 180 kms d’In Salah, après 50 ans de travaux fantômes ayant englouti des milliards de pétro-dinars et tant de vies de jeunes appelés du Tell sous-alimentés, soumis au travail forcé. Route en lambeaux pompeusement baptisée route de l’unité africaine.

Plus au Sud, équipés de caméras, de détecteurs et de capteurs thermiques, des commandos testent de nouvelles armes léthales robotisées à l’aide de hardware tropical de chez IT-system dans une perspective de suprématie, de contrôle social et territorial. Les pick-up, les blindés sur pneus à crampons et autres vtt d’Europe et d’Outre-Atlantique s’abreuvent d’essence ou de diesel en provenance de Silet, de Tamanrasset ou de Timiaouine. Les cerveaux vidés de leur contenu se remplissent à la pompe à essence d’un endoctrinement intense accentué par la dépersonnalisation, l’interruption de la transmission, l’acculturation préalable. Les corps décapités en haillons se ruent vers l’or. Mieux vaut attraper la fièvre de l’ocre à l’exemple des artistes-peintres filiformes du néolithique.

Ils n’ont renié ni leur filiation filalienne ni leur filiation soudanaise : à l’état de cibles potentielles, les Touaregs, les Toubous et les Peuls sont discriminés.

Bien mal acquis ne profite pas.

À qui profite le crime nucléaire au Sahara? / chekib abdessalam
Nucléaire, bactériologique, chimique,
biologique, balistique, spatial, pétrole, or

Préface d’Abderrahmane Mekkaoui / Collection Allure saharienne, libre de l’Atlantique à l’océan Indien, © alfAbarre, 2021 / 24, rue Le Brun, 75013 Paris (les Gobelins) / http ://www.alfabarre.com / editions@alfabarre.com / ISBN 978-2-35759-105-9 / EAN 9782357591059 / ISBN 978-2-35759-107-3 (Ebook - epub) / ISBN 978-2-35759-106-6 (Ebook - pdf)


Azaouad
merci pour votre lecture, votre partage et pour votre participation à tous

Sharing is caring!